Je m’appelle Isabelle et j’ai 50 ans. Je me considère comme une femme engagée, à la fois dans ma vie professionnelle et dans ma vie d’aidante.
Juriste de formation, après un DESS en droit pénal, j’ai consacré 17 années de ma carrière au milieu du logement social. Mais ma vie a pris une nouvelle dimension à la naissance de ma fille Jeanne. Cette dernière est atteinte du CDG syndrome de type ALG11, une maladie rare. Cette expérience m’a confrontée à de nouveaux défis et m’a poussée à réorienter mes priorités.
Les étapes clés de mon parcours professionnel ont été marquées par ma volonté initiale d’intégrer la magistrature. Puis par mon engagement dans la médiation pénale au parquet de Bordeaux. C’est à ce moment que j’ai rencontré le père de Jeanne, et que notre vie familiale s’est construite à Dax. Mon désir de soutenir les personnes en difficulté m’a conduite à occuper le poste de directrice administrative du contentieux, où j’ai trouvé un épanouissement professionnel.
C’était sans compter un licenciement en juillet 2023 qui est venu bouleverser ma vie professionnelle. Cette période a été particulièrement difficile, car j’ai perdu le cadre extérieur qui me permettait de m’épanouir au-delà de mon rôle d’aidante. J’ai dû affronter mes peurs et accepter ma vulnérabilité. Mais je suis toujours dans le processus d’acceptation et de redéfinition de mon parcours.
J’ai souvent jonglé entre ma vie d’aidante et ma vie professionnelle, ce qui a eu un impact sur mon bien-être et ma performance au travail. Les contraintes liées aux rendez-vous médicaux, aux hospitalisations, et aux autres exigences liées au handicap de Jeanne ont souvent empiété sur mes congés et ma fatigue était palpable.
De plus, ma vie d’aidante n’était pas toujours prise en compte ou considérée dans mon milieu professionnel, ce qui m’a parfois conduite à me taire pour éviter les jugements ou les incompréhensions.
Le licenciement a été un moment décisif qui m’a permis de prendre conscience de ce que je ne voulais plus dans ma vie professionnelle. J’ai réalisé que j’avais mis de côté mes ambitions personnelles pour maintenir un certain équilibre. Mais que cela ne pouvait pas durer éternellement. Je me suis rendue compte que mon épanouissement était lié à ma relation avec les autres et à ma capacité à les comprendre. Alors, j’ai commencé à envisager de nouvelles pistes professionnelles.
Ma participation au programme Prochaine Aire a été une véritable révélation dans mon parcours. Cet accompagnement m’a permis de découvrir de nouvelles perspectives professionnelles, notamment l’auto-entrepreneuriat. Il m’a donné les outils pour explorer mes propres besoins et aspirations. Intégrer une communauté d’aidants m’a également apporté un soutien précieux. Cela m’a permis de partager mes expériences tout en puisant dans celles des autres pour trouver l’inspiration.
Avant cette expérience, j’étais curieuse mais un peu perdue quant à mon avenir professionnel. Après, j’ai retrouvé une certaine confiance en moi. J’ai également pu exprimer des choses que je gardais enfouies en moi. Enfin, j’ai réparé une image de moi-même qui avait été écornée par les événements.
Je recommanderais sans hésitation le réseau Prochaine Aire à quiconque se trouve dans une situation similaire à la mienne, car il offre une véritable opportunité de réflexion et d’évolution professionnelle, soutenue par une communauté bienveillante et experte.
Vous aussi, rejoignez le réseau Prochaine Aire qui vous accompagnera dans votre parcours entrepreneurial.